Pour 2018

Juillet
Alors que les migrations estivales auront commencé, que certains d’entre nous traverseront pour leur plaisir et souvent en couple, en famille, entre amis, les airs, les mers, les continents, d’autres paieront leur voyage de leur vie. Alors que nous accosterons de beaux pays accueillants, eux feront silencieusement naufrage avec famille, femmes, enfants. À leur dernière espérance de survie, nous aurons fermé nos portes.
Frédéric Boyer, « L’accueil des migrants n’est pas une option, c’est une nécessité », La Croix, 26 06 2018

Juin
Les laïcs tiennent de leur union même avec le Christ Chef le devoir et le droit d’être apôtres. Insérés qu’ils sont par le baptême dans le Corps mystique du Christ, fortifiés grâce à la confirmation par la puissance du Saint-Esprit, c’est le Seigneur lui-même qui les députe à l’apostolat. […] À tous les chrétiens donc incombe la très belle tâche de travailler sans cesse pour faire connaître et accepter le message divin du salut par tous les hommes sur toute la terre.
Concile Vatican II, L’apostolat des laïcs, n°3

Mai
Quel homme sensé pensera qu’il y a eu un premier et un second jour, un soir et un matin, alors qu’il n’y avait ni soleil, ni lune, ni étoiles ? Et pareillement un premier jour sans ciel ? Qui sera assez sot pour penser que, comme un homme qui est agriculteur, Dieu a planté un jardin en Eden du côté de l’Orient et a fait dans ce jardin un arbre de vie visible et sensible, de sorte que celui qui a goûté de son fruit avec des dents corporelles reçoive la vie ? Et de même que quelqu’un participe au bien et au mal pour avoir mâché le fruit pris à cet arbre. Si Dieu est représenté se promenant le soir dans le jardin et Adam se cachant sous l’arbre, on ne peut douter, je pense, que tout cela, exprimé dans une histoire qui semble s’être passée, mais ne s’est pas passée corporellement, indique de façon figurée certains mystères.
Origène (env 185 – env 254), Du principe, livre IV, 3

Avril
Ce qui est à craindre dans cette fonction [d’évêque], c’est qu’on prenne plus de plaisir à ce qui est son danger, les honneurs, qu’à ce qui fait sa fécondité, votre salut. […] Quand je prends peur à cause de ce que je suis pour vous, je suis consolé à cause de ce que je suis avec vous. Car pour vous, je suis évêque, et avec vous, je suis chrétien. Evêque, c’est le nom de la fonction que j’ai reçue ; chrétien, c’est le nom de la grâce que j’ai reçue. La première, c’est le danger, l’autre c’est le salut.
Augustin (+ 430), Sermon 340

Mars
Que cette communion, Seigneur, nous ouvre à la justice et à la charité, pour que nous observions le seul jeûne que tu aimes et qui mène à notre guérison. Nous te le demandons par Jésus, le Christ, notre Seigneur.
Prière après la communion, Mercredi des cendres, Missel Romain

Février
Dieu de silence, tu appelles                            Toi qui sans cesse te révèles,
Dans les pages du Livre.                                 Aujourd’hui tu t’approches.
Les mots de vie nous redisent                       Que l’Esprit donne à l’Eglise
De quel amour tu nous aimes.                       De proclamer ta louange !

Qui peut comprendre ta parole                     Monte vers toi l’action de grâce
S’il n’est prêt à répondre ?                              Dont tressaille ton Verbe :
Fais que la source d’eau vive                         C’est lui qui ouvre le Livre
Nous fortifie de sa grâce.                               Où resplendit sa présence.
Commission francophone cistercienne (Sr Marie-Pierre), 2016

Janvier
Pour connaître l’identité d’une personne, il faut de l’amour, il faut de la foi, il faut une découverte personnelle, il faut une ouverture à elle. Dans cette rencontre face à face, de personne à personne, de tu à tu, d’amant à amant, l’autre est connu dans son unicité et sa singularité, et celui qui est connu transforme celui qui connaît, et celui qui connaît celui qui est connu. C’est le mystère de l’identité de la personne. […]
Pour connaître l’identité de Jésus de Nazareth, il faut rencontrer sa personne.
R. Pannikar, L’expérience de Dieu, Albien Michel, Paris 2002, pp. 108-109