Vincente Tarancón fut archevêque de Madrid (1971-1983) et président de la conférence épiscopale espagnole. La semaine passée, un hommage lui a été rendu, à l’occasion des cent dix ans de sa naissance.
L’homme demeure un sujet de division pour l’Eglise espagnole. Plus personne ne crie Tarancón al paredon, Tarancón au poteau d’exécution, certes. Un prêtre d’une quarantaine d’années m’invitait cependant à prendre mes distances vis-à-vis d’un évêque qui avait été manipulé par les Rouges. C’est ce que l’on apprend au séminaire du Cardinal Rouco, me répondirent, pour m’expliquer l’affaire, plusieurs prêtres de Madrid. Paul VI comptait sur Tarancón et sur quelques autres évêques pour aider l’Eglise d’Espagne à entrer dans l’esprit du Concile Vatican II et à se désolidariser du National catholicisme. Jean-Paul II le remplaça immédiatement après ces 75 ans, ce qui fut perçu comme une forme de désaveu.
Quatre petits mots du Pape François « Tarancón fue un grande » et la présence du Cardinal archevêque de Tegucigalpa (Honduras), membre du groupe de neuf cardinaux qui aident le pape dans sa réforme de l’Eglise, apporteront-ils un peu de conciliation ?

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